La rentrée 2024 apporte son lot de changements pour les automobilistes français. Après un été marqué par les Jeux Olympiques et les vacances à la plage, les conducteurs doivent s’adapter à de nouvelles règles et restrictions. Ces modifications touchent divers aspects de la conduite, allant des limitations de vitesse aux zones à faibles émissions, en passant par les équipements des véhicules neufs.
Prolongation des restrictions de circulation
Les Jeux Paralympiques 2024 continuent d’impacter la circulation en région parisienne. Les voies réservées, initialement mises en place pour les Jeux Olympiques, restent en vigueur jusqu’au 8 septembre, voire jusqu’au 11 septembre pour certaines zones. Ces restrictions concernent plusieurs axes majeurs :
- L’A4 entre Collégien et la porte de Bercy (jusqu’au 8 septembre)
- L’A12 entre Rocquencourt et Montigny le Bretonneux (27 août au 8 septembre)
- L’A13 entre Saint-Cloud et Rocquencourt (27 août au 8 septembre)
- La RN13 entre Porte Maillot et La Défense (27 août au 8 septembre)
- Le périphérique parisien (22 août au 11 septembre)
- Le boulevard circulaire de La Défense (22 août au 11 septembre)
Certains axes n’ont même pas rouvert entre les Jeux Olympiques et Paralympiques, comme l’A1 entre l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et la porte de la Chapelle, ainsi que des portions de l’A86 et de l’A104.
Le périphérique parisien à 50 km/h
À partir du 14 septembre 2024, la vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien passe de 70 km/h à 50 km/h. Bien que certains arguent que la vitesse moyenne actuelle dépasse rarement les 50 km/h en raison des embouteillages fréquents, cette mesure aura néanmoins un impact sur les temps de trajet, particulièrement en dehors des heures de pointe.
Changements pour les deux-roues
La circulation inter-files pour les deux et trois-roues, autorisée à titre expérimental depuis 2021, prend fin le 14 septembre 2024. En théorie, les motards et scootéristes n’auront plus le droit de remonter les files de voitures dans les embouteillages. Cependant, la mise en application effective de cette règle reste à observer, étant donné l’écart fréquent entre la théorie et la pratique dans ce domaine.
Zones à Faibles Émissions (ZFE) et vignettes Crit’Air
La mise en place des restrictions pour les véhicules Crit’Air 3 (diesel d’avant 2011 et essence d’avant 2007) dans les Zones à Faibles Émissions (ZFE) soulève de nombreuses questions et inquiétudes.
Marseille : un revirement inattendu
Contrairement aux attentes, Marseille a renoncé à interdire la circulation des véhicules Crit’Air 3 à partir du 1er janvier 2025. Cette décision marque un tournant dans la politique environnementale de la ville et pourrait influencer d’autres métropoles.
Lyon : maintien du projet, mais incertitudes
Lyon prévoit toujours d’interdire les véhicules Crit’Air 3 à partir du 1er janvier 2025. Cependant, cette mesure concernerait environ 30% des véhicules circulant actuellement dans la ZFE lyonnaise, selon l’INSEE. Face à l’ampleur de l’impact, il est possible que la ville revienne sur sa décision dans les semaines à venir.
Paris : des enjeux similaires
La capitale française doit également appliquer l’interdiction des véhicules Crit’Air 3 aux mêmes dates que Lyon. Comme dans la métropole rhodanienne, cette mesure risque de susciter de vives réactions parmi les automobilistes de la région parisienne, compte tenu du nombre important de véhicules concernés.
Mise en place de la norme européenne GSR2
Tous les véhicules neufs doivent désormais se conformer à la norme européenne GSR2, qui impose de nouveaux équipements de sécurité. Cette réglementation apporte des changements notables :
Équipements obligatoires
- Radars de recul
- Dispositifs d’aide au freinage d’urgence
Systèmes d’alerte potentiellement contraignants
- Alerte de franchissement de limite de vitesse
- Alerte de franchissement de ligne
Il est important de noter que ces systèmes pourront être désactivés par le conducteur, offrant ainsi une certaine flexibilité d’utilisation.
Exceptions pour certains véhicules
Quelques modèles produits en petite série, comme l’Alpine A110, bénéficient d’une exemption à ces nouvelles normes.
En resumé, la rentrée 2024 marque un tournant significatif pour les automobilistes français, avec des changements touchant divers aspects de la conduite et de la mobilité urbaine. Les restrictions liées aux Jeux Paralympiques, bien que temporaires, continuent d’impacter la circulation en région parisienne. La réduction de la vitesse sur le périphérique parisien et la fin de l’expérimentation de la circulation inter-files pour les deux-roues modifient les habitudes de conduite.
Les incertitudes entourant la mise en place des restrictions Crit’Air 3 dans les ZFE de Lyon et Paris soulèvent des questions sur l’avenir de la mobilité dans les grandes métropoles. Le revirement de Marseille sur cette question pourrait influencer les décisions futures d’autres villes.
Enfin, l’introduction de nouvelles normes de sécurité pour les véhicules neufs témoigne d’une volonté d’améliorer la sécurité routière, mais soulève des interrogations sur l’acceptation de ces technologies par les conducteurs.
Ces changements reflètent les défis auxquels sont confrontés les automobilistes français, entre nécessité de réduire l’impact environnemental de la circulation automobile, amélioration de la sécurité routière, et adaptation aux grands événements urbains. L’année 2024 s’annonce comme une période charnière pour la mobilité en France, avec des ajustements qui pourraient avoir des répercussions à long terme sur les habitudes de conduite et le parc automobile français.
